Tournesol dérobé Contexte favorable en 2022

Adaptée au sud du territoire (Poitou-Charentes, Sud-Ouest, bord méditerranéen, vallée du Rhône et jusqu’au sud de la région Centre-Val de Loire), la culture de tournesol en dérobée est envisageable dans de nombreux cas de figure en 2022. En effet, quel que soit le type de sol – profond, intermédiaire, superficiel –, le contexte est propice à sa mise en œuvre.

Semer le plus vite possible

« La croissance du produit brut prévisionnel observée entre les prix moyens de 2019 à 2021 et ceux de 2022 est plus élevée que la hausse des charges (opérationnelles et frais d’irrigation et de séchage) », constate Terres Inovia.

En cas de semences disponibles, l’institut recommande de semer le plus vite possible après la récolte du précédent une variété précoce ou très précoce à 70 000 graines à l’hectare.

Les précoces seront semées avant le 20 juin et les très précoces jusqu’au 25 juin, voire au plus tard autour du 5 juillet pour le Sud-Ouest et le Sud Rhône-Alpes.

Une irrigation (15 à 20 mm) sera nécessaire afin de sécuriser la levée si le sol n’est pas assez humide, et sans un minimum de pluviométrie dans les trois jours suivant le semis. Par ailleurs, un tour d’eau avant la floraison sera souvent impératif.

L’institut souligne qu’après le colza, une prélevée à base de Racer ME à 2-3 l/ha est indispensable. Si le précédent est une orge, il faudra supprimer les repousses en rattrapage ou en prélevée. À la suite d’un pois, le binage reste, en revanche, la meilleure solution. Si Nirvana a été appliqué sur le précédent, un tournesol dérobé ne pourra pas être semé.

En complément, l’apport de bore est conseillé.

Quant à l’azote, inutile après un pois ou un colza, son apport sera nécessaire derrière une orge ayant obtenu un rendement correct. Il faudra prévoir alors 40 unités avant un tour d’eau ou une pluie.

C. Fricotté